Kazuki force le passage, et même moi je trouve que ça fait mal. Enfin ce n'est pas tant douloureux, c'est juste que c'est froid et...ça me force à me contracter, donc je ne peux pas accepter ce corps étranger avec autant de facilité que si mon corps à moi était sous mon seul contrôle. Je laisse malgré moi échapper un sanglot, qui rencontre évidemment la violence soudaine de mon cher petit ami. Privée de la vue, ligottée comme une prisonnière, je ne peux rien faire contre lui à part prier pour qu'il me donne ce que je recherche.

"Kazuki-kun..."

Je suis ingrate, moi? C'est parce que je l'ai cherché qu'il me dit ça...j'ai provoqué ce jeu, maintenant j'en assume les conséquences. Je tortille mon bassin comme pour échapper à ce truc, qui...ah...qui maintenant que je suis un peu détendue me donne d'agréables frissons de plaisir. Ce n'est évidemment pas suffisant pour me faire jouir, mais c'est déjà un début! Il n'y a que lui qui peut le faire, de toute façon. Aucun jouet ne peut remplacer son membre. Ca doit être parce que je lui voue un amour inconditionné, non?

Je profite d'être un peu libre pour me redresser, et me fie à sa voix pour le trouver. Il est tout proche...mais est-ce que je vais la trouver elle? Je ne peux tâtonner avec les mains, aussi je fais l'effort de tordre mon corps en faisant attention à ne pas trop m'appuyer sur les fesses. Mon visage rencontre ses cuisses, j'ai seulement à remonter...ah...je la sens, toute dure contre ma joue...ses veines palpitantes, sa peau toute chaude...j'en lèche le bout, le suçote avec un léger sourire puis finis par la happer entièrement, quitte à m'étouffer avec. Je manque un peu d'entraînement, ça fait trop longtemps que je n'ai rien fait! Mais je vais régler ça en moins de deux. Des larmes réflexes me montent aux yeux, je commence à avoir le tournis comme je ne respire pas correctement...et cette chose enfoncée en moi me fait tellement de bien! Mes abdos sont contractés, ça ne doit pas être très beau à voir connaissant ce corps, mais je crois qu'il s'en fiche.

"Kazuki-kun, s'il te plaît...viens, prends-moi!"

Je suis dégoûtante, entre la bave qui coule sur mon menton et ce corps trop musclé qui se contracte de plaisir. J'ai tellement envie qu'il vienne, pourtant! Je crois que je serais prête à faire n'importe quoi pour me faire baiser un coup par ce type. Même de me montrer en public dans cet état. Même devant une caméra...quoique. Ca risque de ne pas plaire à Kai, ça.

Je l'aime. C'est une chose que je ne peux pas nier. J'aime cet homme qui me fait du bien, ses mains sur mon corps, ses ongles griffant ma peau. Je me mets à quatre pattes comme il me le demande, et gémis en recevant une fessée bien méritée. Nous allons commencer les choses sérieuses, et je sais que s'il met du temps à venir, c'est parce qu'il a peur de jouir tout de suite et de me décevoir...je suis une bonne petite chienne après tout, et il aime tellement ça qu'il ne peut pas me résister! J'esquisse un sourire satisfait, les yeux clos sous mon bandeau. Enfin...il va me donner ce que j'attends le plus au monde...

Je gémis fortement de bonheur en le sentant enfin venir en moi, les doigts crispés sur le drap à l'en déchirer. C'est si bon de se sentir remplie, comme ça! Je bouge déjà les hanches, lui en réclamant toujours plus, toujours plus vite. J'ai faim de lui, faim de sexe, je ne veux pas perdre les bonnes vieilles habitudes de toujours lui sauter dessus lorsque je me réveille. Je profite de ses attentions, de ses mouvements; je ne retiens pas mes cris, mes gémissements, cette voix loin d'être virile et de coller à cette apparence étrange. Je me sens si bien, là tout de suite...je profite de chaque instant, chaque seconde qui passe et qui m'offre ce bonheur éphémère auquel j'aspire. Je ne veux pas que ça s'arrête...pas maintenant...

Malheureusement, ce n'est jamais bien long. Je sens l'orgasme arriver, et même si je tente de le retenir, je n'arrive qu'à gémir un peu plus fort. Je finis par atteindre le septième ciel, le paradis suprême. Mon corps se cambre, des larmes coulent dans mon bandeau, et je sens que je me resserre autour de son membre. Je me libère sur le matelas, les muscles bandés, saillant sous ma peau. Je le sens se déverser en moi quelques secondes plus tard, et ce liquide chaud ne fait que souligner mon bonheur. Je suis essoufflée...fatiguée...mais je l'aime tellement! Je m'effondre sans prendre garde à cette flaque qui me souille, et me retourne une fois libérée de son emprise. Je suis encore ligotée, je ne peux presque rien faire toute seule...à part lui réclamer de l'attention. Les liens me font mal maintenant, mais c'est toujours délicieux...par contre, je pense que Kai va avoir pas mal de marques pour les jours à venir. J'espère qu'il ne sort pas! Je vois enfin mon amour, puisqu'il retire mon bandeau. Ah, je serais prête à remettre le couvert immédiatement...

"Hnn...Kazuki-kun...tu es encore plus beau quand tu viens de jouir "

C'est vrai qu'il m'excite, le bougre. Ses cheveux sont humides de transpiration, sa peau luit sous le peu de lumière qui filtre çà et là. Moi, je ne dois pas du tout être présentable. Mon maquillage s'est fait la malle, et je ressemble encore à une larve...

"J'ai presque envie de recommencer maintenant, Kazuki-kun...je t'aime..."

Je sais qu'il est aussi en forme, ça ne devrait pas être un gros problème pour lui de me baiser toute la nuit. J'esquisse un sourire pervers, me lèche les lèvres et la mord sans perdre ce sourire. C'est reparti...encore et encore...