Mon amour sait comment me faire du bien. Je gémis de contentement dès la première phalange; il faut dire que nous avons de longues périodes de creux entre deux parties de jambes en l'air, et malgré les années de tapinage, je reste délicieusement étroit pour le plus grand plaisir de Yoshimaru...aussi, un doigt unique suffit déjà à me faire du bien. Ca a ses inconvénient évidemment; si nous nous sommes abstenus pendant trop longtemps, il est hors de question que nous fassions l'amour sans me préparer d'abord, là où pourtant j'avais l'habitude des clients qui ne s'en préoccupaient pas dans les bas quartiers. Mais c'est différent. Faire l'amour pour le plaisir et baiser pour l'argent ne sont pas deux choses à mettre côte à côte. Surtout...je ne veux pas comparer mon mari à mes anciens clients. Ce serait un coup à définitivement me dégoûter du sexe!

"Oui...hnn...c'est toujours bon ce que tu me fais...mon ange..."

Je me mords la lèvre alors que son deuxième doigt vient s'immiscer en moi sans difficulté. Depuis le temps que nous vivons ensemble, nous n'avons plus de secret l'un pour l'autre. Je ne suis plus gêné de me montrer à lui dans le plus simple appareil, quand bien même ma peau est abîmée par les sévices depuis bien trop longtemps. Il m'aime comme je suis, et si j'ai mis longtemps à le comprendre, aujourd'hui je sais qu'il ne pourrait me remplacer. Nous sommes un couple marié qui s'aime et qui élève deux enfants. Même si la vie n'est pas forcément facile et que je continue de me battre avec ce qu'il appelle une "dépression", j'ai des moments de répit comme celui-là et je sais en profiter. Ca fait aussi plaisir à Yoshimaru de toute façon, non?

"Tu comptes me défoncer toute la nuit, mon ange? Je me demande si tu tiendras le rythme..."

Il y a quand même des avantages à avoir fait pute dans une autre vie. Je pense qu'une homme normal ne pourrait pas tenir face au monstre pervers et nymphomane qui me sert de mari. L'un finirait probablement frustré, et l'autre ne pourrait définitivement plus marcher. Au moins, c'est une chose que je dois à cette ancienne vie que j'aimerais pourtant oublier; mon corps a beau avoir l'air fragile, il est assez résistant pour me garder en vie jusqu'à aujourd'hui, et surtout pour supporter les assauts répétés du plus parfait des amants.

C'est à moi de commencer cette fois, puisque je suis au-dessus de lui pour le moment. Je m'empale sur son membre en laissant échapper un gémissement peu viril, les abdominaux contractés au point de les faire apparaître malgré le manque de sport. Aaaah, c'est toujours aussi bon...la première pénétration...je me sens rempli, et j'ai déjà le coeur qui bat à toute vitesse. Finalement, peut-être que je suis autant un pervers que lui.

"Aah...Yoshi...elle m'avait manqué, celle-là..."

Je cache mon visage contre son cou le temps de m'habituer à sa présence en moi, et en profite pour le lécher, le mordiller, le marquer même légèrement un peu plus en arrière pour ne pas le déranger au travail. Je m'en voudrais si on lui faisait une quelconque réflexion à ce sujet!

Mon corps est habitué à tenir des nuits entières à me faire tringler dans toutes les positions imaginables. Je suis devenu souple à force, j'ai beaucoup de souffle et une bonne endurance...pourtant, même avec tout ça, j'ai du mal à tenir le rythme sur la fin avec Yoshimaru. Ses coups de reins me font gémir, presque hurler même, et chacun de ses gestes un peu brusque me laisse une marque différente sur le corps. Il avait peur, au début. Peur de me casser en deux, violent comme il peut être, peur des bleus et autres griffures qui apparaisent sur ma peau le lendemain. Mais je suis un gars solide, malgré les apparences. Ce qu'il me fait maintenant, les autres avant ont fait bien pire. C'est peut-être pour ça que je prends autant mon pied avec un peu de douleur. Je suis conditionné à aimer ça depuis tellement longtemps...